Il est grand temps de tirer des conclusions idoines, s’agissant de la Commission électorale nationale indépendante, afin de prendre un nouveau départ en vue d’une République congolaise réellement démocratique. Cela doit passer par la réforme complète de l’organe censé garantir la sincérité des scrutins et superviser les listes électorales. La CENI doit être chargée de l’application des textes relatifs au processus électoral, à la collecte des résultats électoraux, à la redéfinition des circonscriptions électorales, ainsi qu’à leur publication et transmission au ministère de l’Intérieur. Par conséquent, dans un souci d’efficacité démocratique et d’utilité nationale, elle doit enfin devenir un établissement public administratif doté d’une indépendance fonctionnelle. Placée sous l’autorité administrative du ministère de l’Intérieur, elle doit statuer en toute autonomie sur les résultats électoraux qui lui sont soumis. Cet établissement public doit alors compter deux entités : une entité administrative, la CENI proprement, et une entité juridictionnelle, à savoir une Cour nationale du processus électoral (CNPE).